J’ai souvent pensé que je ne devais pas utiliser l’expression “médecine de l’âme” et chaque fois que j’ai eu du mal avec cette expression, j’ai comme attiré à moi des remarques, critiques. Et, pourtant. Pourtant, je constate que c’est bien la bonne expression à utiliser quand j’accompagne en consultation.
Je ne soigne pas le corps, je ne transplante pas de nouveau coeur, je ne manipule pas les membres du corps. Par contre, j’agis sur l’âme. D’une certaine manière, je pense que c’est ce que j’ai toujours fait. Et j’aide à ce que l’âme reprenne sa bonne place dans le corps. Qu’elle scintille et ose montrer sa puissance.
Je me souviens petite avoir eu autour de moi des personnes qui me “voyait” et avec lesquelles j’avais d’ailleurs des atomes crochus importants.
Je me souviens d’un magnétiseur que ma mère avait été voir pour sa main. J’étais toute petite et on m’avait assise sur une petite chaise, à table. Nous étions dans sa cuisine. Je me souviens qu’elle était toute petite. Je regardais le pendule du vieux monsieur tourner sur la main de ma mère.
Je ne sais pas pourquoi ce souvenir me revient de manière si précise. Je me souviens juste de cet instant. Je me souviens de regarder ce pendule. Je me souviens de la “bonne place” que ce monsieur occupait. Il n’était que le crayon dans la main de Dieu. Je me souviens que c’était sa juste et bonne place. Et je suis repartie avec ma mère comme j’étais venue le rencontrer.
Je crois me souvenir la petite ruelle où c’était. Je suis souvent passée devant des années durant pour aller à la boulangerie ou me rendre au collège à pieds.
C’était sans doute l’un de mes premiers contacts avec la médecine de l’âme. Sourires.