
On a beau se dire que la vie va nous apporter le meilleur, se dire, demain, sera meilleur encore, lorsque la maladie vient frapper à ta porte, tu peux te sentir largement abattue, désemparée.
Alors, tout s’arrête quelque temps. Tu dois revenir à ton corps, encore, une fois de plus.
Lorsque je traverse de nouveaux évènements brutaux, qui frappent mon corps, j’ai plusieurs émotions et sentiments qui viennent en moi. De la colère car j’ai une bonne hygiène de vie. De la déception parce que j’étais dans mon élan de vie, j’étais bien. De la tristesse, car je ressens de la douleur et mon corps me blesse.
Et puis, vient le moment de réfléchir, de prendre du recul. Que cela est-il venu me dire ? Après l’apocalypse vient se moment où tout se calme, s’apaise. Je reviens à moi, enfin. Et, la douceur est là pour m’apaiser. Je me sens enveloppée dans une doudoune poilue bien chaude.
Que s’est-il réellement passé pour que j’en arrive là ? Pour tomber là. Que vient me dire le mal à dit ?
J’avais surement besoin de me réinitialiser. De ralentir.
Ralentir est une des techniques pour sortir des psychotraumatismes. On en parle peu pourtant c’est un outil extrêmement puissant.
J’avais besoin de me recentrer. De revenir à l’essentiel.
Et, on dirait que comme par magie, au moment où je prends conscience de tout cela, alors, tout se réaligne et les solutions arrivent d’elles-mêmes, là où il y avait tant de blocages.
Et si on laissait faire tout simplement la vie, sans plus se soucier ? Et si on choisissait à chaque instant de mettre son énergie juste à l’endroit où elle vient nous nourrir ? Et si je choisissais de faire en étant relâchée ? Et si je choisissais de faire certains pas de côté, de ne plus me soucier de certaines choses et de regarder une fois de plus quel est le meilleur que la vie va m’apporter demain encore ?
Je remercie le torticolis d’être venu me rappeler que le corps a ses raisons que la raison ignore. De continuer de m’immobiliser encore pour me permettre de ralentir et vider mon corps des larmes que le décès de mon père a créé. De me permettre de vous écrire ce message pour partager avec vous cette vie qui nous unit.