Au tout début de mon chemin thérapeutique, je ne savais pas ce que j’allais parcourir. J’y suis entrée car je devenais “dépressive”. Je pleurais beaucoup. J’avais trop d’images qui m’envahissaient. Elles étaient toutes remontées d’un coup, d’un seul et c’est comme si je ne voyais plus qu’elles.

Il fallait que je pose des mots sur ces images. Il fallait que je sache pourquoi je me sentais si vide à l’intérieur, là tout au fond de moi. Il fallait que je comprenne pourquoi je sentais un poids si fort sur mes épaules, une enclume. Il fallait que je trouve une solution. Je ne pouvais pas rester comme ça !

Et, ce n’était que le début.

Ce n’était que le début de hauts et de bas incessants, démultipliés, encore et encore, jusqu’à ce que les effets de la thérapie commencent à se faire sentir. Jusqu’à ce que je comprenne doucement ce qui m’était arrivé, ce qu’on m’avait fait, jusqu’à ce que je dénonce ces actes qu’on m’avait fait sur mon corps, qui faisaient souffrir mon coeur.

Le jour où j’ai compris que la thérapie était ma porte de sortie, je ne l’ai plus lâchée. J’ai continué jusqu’à me retrouver pleinement. Me découvrir devrais-je dire.

J’ai usé plusieurs thérapeutes qui m’ont chacun apporté. J’ai redis mon histoire. J’ai mobilisé mon corps.

Et, à un moment donné, tout a commencé à être aligné. Ce fut certes un peu le parcours de la combattante mais j’y suis arrivée.

Parfois cela a été très dur. Parfois je me suis révoltée. Je n’étais pas d’accord. Parfois j’ai compris, accueilli.

Ce que l’on gagne aller en thérapie est une reconnexion à notre moi intérieur, le vrai. Ce que l’on gagne est du temps. Ce que l’on gravit est la montagne de notre liberté.