Au cours de la thérapie ou chemin de guérison, la question est peu posée que celle du lien entre le cycle menstruel et plus précisément le moment où la femme se trouve dans son cycle menstruel et l’activation des blessures de l’intime.

Pourtant, on le sait, cela a été prouvé, les blessures de l’intime viennent activer à l’intérieur de soi des états intenses. Reviviscences, évitements, tristesse, dépression, perte d’estime de soi. Et, cela à tout moment d’une journée.

Or, le cycle menstruel est formé de quatre phases. Quatre phases durant lesquelles le corps de la femme est en métamorphose. Il y a d’abord la période jeune fille, puis la mère (la phase ovulatoire), la période enchanteresse et enfin la période de l’ancienne (les règles). Ces quatre phases sont des étapes importantes chaque mois. Et, pour chacune, elles s’accompagnent de modifications physiologiques et corporelles importantes.

Si la femme n’est pas sous pilule ou une autre contraception hormonale, elle aura tendance à plus ressentir à certains moments du mois dans tout son corps ce qu’elle vit. Elle pourra être plus ou moins active, plus ou moins sensible.

De la même manière, son cycle sera aussi influencé par les saisons. Etre à la période jeune fille au printemps n’apporte pas les mêmes bénéfices que l’être en plein hiver.

Or, les blessures de l’intime, peuvent venir par leur omniprésence au corps si elles n’ont pas été guéries, accentuer, renforcer voir même perturber tout le cycle menstruel.

Les femmes qui ont traversé des blessures de l’intime voient leur cycle menstruel se décaler, s’atténuer, se réduire ou au contraire, elles peuvent connaître des règles plus douloureuses, plus abondantes, absentes ou encore décalées.

Leur féminin, leurs parties intimes ayant été directement impactés par ces blessures, leur corps va se mettre à parler un nouveau langage. Celui de la souffrance générée par les blessures. Il va tenter de digérer un vécu traumatique.

Aussi, prendre en compte la manière dont le cycle s’est modifié, questionner sur le cycle, et demander à la femme, qui vient en chemin de guérison le jour de sa consultation dans quelle période elle s’inscrit dans son cycle ce jour là précisément, peut largement aider à une meilleure prise en charge de ses blessures de l’intime.

C’est installer au coeur du chemin de guérison une résonance lumineuse avec le féminin en elle. C’est lui offrir une meilleure écoute, une plus grande attention, une plus complète empathie.

C’est ouvrir la voie à ce qu’elle puisse, le moment venu, renouer avec son intime, sa puissance menstruelle.